Site non disponible sur ce navigateur

Afin de bénéficier d'une expérience optimale nous vous invitons à consulter le site sur Chrome, Edge, Safari ou Mozilla Firefox.

Retour à la liste des contenus

3 questions à

Temps de lecture : 3 min

17/06/2022

Pauline Avila

Pauline AVILA, Chargée de projet « Transition vers une Agriculture Régénératrice » au sein du pôle de compétitivité Agri Sud-Ouest Innovation, nous parle d’agriculture régénératrice.

1/ Agri Sud-Ouest Innovation sintéresse à lagriculture régénératrice depuis plusieurs années. Pouvez-vous nous donner une définition de cette agriculture et les raisons de votre intérêt ? 

Agri Sud-Ouest s’intéresse à l’agriculture régénératrice des sols depuis a minima 2016, notamment avec l’organisation de colloques en 2016 et 2019. Un groupe de réflexion rassemblant plusieurs experts avait d’ailleurs été crée à ces occasions. Ce groupe est à l’origine, et toujours fortement impliqué, dans le cadre du programme Solnovo.

L’agriculture régénératrice est selon nous un mode de production agroécologique reposant sur 3 grands principes appliqués (à terme) simultanément : tendre vers une suppression du travail du sol, assurer une couverture, la plus permanente possible, des sols et diversifier et allonger ses rotations culturales. Un modèle de production qui se veut applicable à toutes les filières.

C’est sa pertinence en tant que levier performant pour préserver les sols agricoles, atténuer et s’adapter au changement climatique, tout en apportant une rentabilité économique, qui a poussé Agri Sud-Ouest Innovation à en faire un de ses objectifs prioritaires.

 

2/ Pouvez-vous nous parler de Solnovo, le nouveau programme de Agri Sud-Ouest Innovation ?

Solnovo, c’est un programme de recherche-action d’une durée de 5 ans, multi-partenarial, visant à accompagner des collectifs d’agriculteurs et d’agricultrices du Sud-Ouest vers l’agriculture régénératrice des sols. Le programme propose donc :

  • Un cadre d’accompagnement de collectifs d’agriculteurs et d’agricultrices pour impulser et sécuriser leur changement de pratiques;
  • Un moyen d’acquérir de nouvelles connaissances et références en termes technico-économiques et environnementaux.

 

Et concrètement, ces collectifs pourront bénéficier :

  • D’une cartographie d’acteurs mobilisables : structures agricoles engagées dans de telles démarches, conseil et formation agronomique, outils de diagnostic et de suivi des projets, experts scientifiques… ;
  • D’un programme de formation ;
  • De ressources et outils pour faciliter le montage et le déploiement des projets sur le terrain ;
  • D’un encadrement scientifique et technique des projets (grâce à l’apport de partenaires académiques parmi lesquels INRAE, la Cité des Sciences Vertes) ;
  • D’un accès facilité à des structures privées mobilisées pour soutenir financièrement le déploiement des projets sur le terrain, par une approche de financement direct (en partie via la finance carbone). Ces acteurs privés sont intéressés par le financement de projets de transition permettant de préserver la santé des sols et d’avoir un impact positif sur l’atténuation/l’adaptation au changement climatique.

 

3/ Où en est Solnovo aujourdhui et quelles sont les prochaines étapes de son développement ?

Nous avons lancé un appel à manifestation d’intérêt en mars dernier. Celui-ci était à destination des collectifs d’agriculteurs et d’agricultrices intéressés par l’accompagnement Solnovo.

Nous avons reçu 29 dossiers qui vont nous permettre d’identifier les besoins techniques et financiers des collectifs mais aussi d’orienter un appel à projets lancé en septembre 2022. Ce dernier entrainera une phase de sélection et l’engagement de 10 à 15 collectifs dans le programme Solnovo.

Les retours de l’appel à manifestation d’intérêt montrent un fort engouement :

  • 14 projets en Nouvelle-Aquitaine
  • 15 projets en Occitanie

Parmi lesquels :

  • 11 à 16 projets en grandes cultures;
  • 7 à 11 projets en viticulture
  • 2 à 3 projets en arboriculture
  • 2 projets en systèmes herbagers / prairies

 

Ces projets sont portés par : 9 coopératives ; 6 associations / groupements d’agriculteurs (dont 2 GIEE) ; 6 Chambres d’agriculture ; 5 entreprises ; 2 négoces; 1 interprofession.

 

Les prochaines étapes ? Engager des acteurs privés intéressés à financer des projets dont les impacts environnementaux seront forts ! D’ailleurs si, en tant qu’acteur privé, certains souhaitent participer au soutien financier de projets de transition dans le Sud-Ouest, qu’ils n’hésitent pas à me contacter !