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Points de vue

Temps de lecture : 3 min

02/09/2022

Rester optimiste face aux incertitudes

Fort d’une longue expérience professionnelle au sein des secteurs agricoles et agroalimentaires, mon optimisme face aux grands défis à relever reste intact.  Je demeure en effet positif et optimiste par principe et par conviction quant à l’avenir de nos agricultures et de leurs filières.

Certes, les différentes filières et régions de France ne traversent pas la période actuelle de manière comparable et souvent pour des raisons contraires (Prix des céréales versus prix des aliments ; chaleur parfois propice aux cultures au nord, dommageable au sud et dans de nombreuses régions).

Dans cet environnement mouvant et face aux éléments non maîtrisables, tels que les phénomènes climatiques qui semblent s’aggraver avec le temps, c’est avec humilité que nous adaptons nos moyens et certaines de nos méthodes de culture ou d’élevage. Des solutions d’aménagement existent pour faire face aux adversités et il importe de les accepter et de les mettre en œuvre.

Ainsi face à des pandémies sanitaires, il faut bien accepter l’isolement voire le vide sanitaire dans les élevages dans un objectif de réduction de la propagation de l’épidémie ; face aux sécheresses à répétition, la recherche et l’amélioration génétique des semences s’imposent comme une évidence. Mais pour adopter les meilleures solutions, encore faut-il que les objectifs soient bien compris et acceptés, même par des porteurs de projets que parfois tout oppose. La raison collective et l’approche systémique doivent donc prendre le pas sur des approches activistes dont les causes évoluent au rythme des saisons.

C’est ainsi que l’on constate un fossé grandissant entre ce qui relève, d’un côté, d’une vision économique, d’une croissance durable et responsable de nos entreprises agricoles et, de l’autre, de l’absence de mise en œuvre réelle des décisions politiques.

Malgré cette situation, les progrès de toute nature permettent, tant aux productions végétales qu’aux productions animales de tenir le cap.

Tout cela n’est pas nouveau. Ma génération du baby-boom a largement profité du progrès, qu’il soit génétique ou technologique, qu’il relève d’évolutions de méthodes de production ou de vente. Il nous a toujours fallu nous adapter au mieux, sinon rattraper un retard au plus vite, afin d’être prêt pour de nouveaux changements sur les plans :

  • économique (la libéralisation des marchés, la concurrence intra et extra-communautaire) ;
  • des attentes sociétales (les prix bas, la segmentation des marchés) ;
  • environnemental (produire avec moins de chimie de synthèse, moins d’eau…)

 

Mais à la lumière des nouveaux enjeux (dérèglement climatique, baisse de la population active agricole, sécurité alimentaire, sécurisation des approvisionnements, perte de biodiversité), l’heure est venue de conclure un nouveau pacte agricole et alimentaire entre les agriculteurs et les citoyens, basé sur le changement, avec des objectifs clairs et des moyens acceptés. Il rendra plus aisé sa déclinaison politique et réduira le champ des incompréhensions.