La FNPPR renoue avec l’organisation d’un congrès national le 14 mai prochain. Occasion de donner la parole à son président pour évoquer les enjeux de cet évènement.
1/ Qu’attendez-vous de ce congrès ?
C’est le premier congrès organisé par la Propriété privée rurale depuis plus de quinze ans. Nous espérons réunir environ 400 personnes le mardi 14 mai 2024 à Paris dans les Salons de l’Aveyron. Des personnalités de grande qualité ont accepté de participer aux trois tables rondes sur les thèmes suivants :
- « Innover pour valoriser son actif » ;
- « Statut du fermage, vers un nouvel équilibre » ;
- « Écologie, anticiper ou subir ».
Nous y voyons un signe fort de renouveau de la présence de notre organisation dans les débats actuels autour notamment du foncier. C’est donc une image moderne, renouvelée, tournée vers l’avenir que nous allons montrer, faisant ainsi du propriétaire privé un acteur incontournable de tous les sujets liés à la ruralité.
2/ Quels sont les enjeux principaux au niveau national qui vous mobilisent ainsi que vos adhérents ?
Au-delà du titre du congrès : « Quelles actions pour gérer votre patrimoine rural ? », c’est toute la problématique du foncier et de sa transmission qui est posée. 10 millions d’hectares vont changer de mains dans les dix ans à venir, suite au départ en retraite de 150 000 agriculteurs. 40 % de ces départs auront lieu d’ici 2 ans. Si rien n’est fait, le risque de surendettement des exploitants agricoles est réel. Il est également à craindre la création de friches ou la vente de grandes surfaces à des étrangers.
Le projet de loi d’orientation agricole répond-il à cet enjeu majeur ? Les Groupements Fonciers Agricoles d’Investissement (GFAI) sont-ils une réponse suffisante ? Comment intéresser la jeune génération à détenir du foncier ? Comment attirer de nouveaux investisseurs ? Comment concilier le rôle sociétal de la propriété privée et le respect du droit de propriété ? Telles sont les questions qui sont au cœur de notre actualité.
3/ Quel est le message principal que vous souhaitez faire passer ?
Oui, le propriétaire est un acteur incontournable de la ruralité : apporteur de capitaux, gestionnaire de territoires, attaché à la biodiversité, soucieux de la pérennité du patrimoine rural français. Soutenir le propriétaire c’est soutenir la ruralité.