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14/09/2022

Les véhicules hybrides rechargeables : dernière chance pour le bioéthanol

Alors que les dernières négociations entre le Parlement européen, le Conseil de l’UE et la Commission européenne sur la finalisation du Règlement CO2 pour les véhicules légers neufs vendus à l’horizon 2035 commencent le 5 septembre 2022, la Collective du Bioéthanol a présenté les résultats d’une étude de l’IFPEN (du 1er septembre 2022 qui compare le bilan carbone de véhicules hybrides « familiaux » fonctionnant au Superéthanol-E85 et celui des véhicules 100 % électriques.

Il apparait dans cette étude que « les véhicules hybrides rechargeables utilisant le Superéthanol-E85 (entre 60 et 85 % de bioéthanol produit à partir de betteraves et de céréales) et parcourant 40 % des distances en mode électrique, sont au moins aussi bénéfiques pour le climat que les véhicules 100 % électriques correspondants, avec le mix électrique français et a fortiori avec le mix européen plus carboné ». La méthode utilisée (analyse de cycle de vie) prend en compte toutes les émissions de gaz à effet de serre (GES) dues aux véhicules et à la batterie (de la fabrication au recyclage) ainsi que celles des énergies utilisées (de la production à l’utilisation).

La position de la Commission européenne en juillet 2021, qui a été acceptée par le Parlement européen puis par le Conseil européen vise une diminution de 100 % des GES au pot d’échappement. Une position qui signe la fin des véhicules thermiques dans l’UE d’ici 2035. Toutefois le projet du Conseil européen laisse la porte ouverte à deux solutions alternatives : continuer à utiliser des carburants pourvu qu’ils soient totalement neutres en carbone et autoriser les véhicules hybrides rechargeables. Ces deux propositions seront débattues dans le cadre du trilogue interinstitutionnel. La Collective du bioéthanol et Epure  (la voix européenne des industriels producteurs d’éthanol) demandent l’obligation pour la Commission européenne de travailler sur l’analyse de cycle de vie pour confirmer la justesse de la méthode et faire les bons choix. Ils demandent également une définition de la notion de carburant neutre en carbone et de ne pas exclure l’hybride rechargeable. « Le 100 % électrique ne pourra pas tout faire. Il faut autoriser une respiration avec des carburants décarbonés » a expliqué Sylvain Demoures, secrétaire général du SNPAA.

En 2019, la production française de bioéthanol (6e producteur mondial, tout en n’occupant que 1% de la SAU, s’est élevé à 12 Millions d’hectolitres (Mhl). Un chiffre à rapporter à celui du 1er producteur mondial, les USA : 600 Mhl.

Sylvain Demoures a également précisé qu’il serait possible en 2040 de produire 18 Mhl de bioéthanol avec une SAU équivalente, et ainsi de faire rouler 17 % du parc automobile avec des véhicules hybrides, en redirigeant 1 Mt du sucre exporté par l’UE vers les Pays tiers, alors qu’il est concurrencé par la canne à sucre du Brésil ou de l’Inde.

 


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