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16/09/2022
Adaptation au changement climatique : le plan d’urgence des Chambres d’agriculture
Après avoir rappelé les impacts sur toutes les filières agricoles de la sécheresse 2022 et son intensité historique, Sébastien Windsor, président des Chambres d’agriculture France, a présenté en conférence de presse le 6 septembre 2022, un plan massif et individualisé d’adaptation au changement climatique de chaque agriculteur. « L’urgence, c’est l’adaptation au changement climatique. Il faut embarquer massivement les agriculteurs, les filières et les territoires pour une agriculture plus résiliente et garantir la souveraineté alimentaire. Nous aurons besoin des décideurs publics, Etat, Région, collectivités, … » a-t-il précisé.
L’objectif est de toucher 100 000 agriculteurs en cinq ans. Plusieurs étapes sont prévues. A court terme, des dispositifs sont mis en place pour établir un état des lieux des dégâts par département et par filière avec un référent sécheresse désigné Chambres d’agriculture, établir des bilans fourragers pour les éleveurs, …
Ensuite, les Chambres d’agriculture comptent s’appuyer sur les 13 diagnostics territoriaux réalisés dans le cadre du Varenne agricole de l’eau et du changement climatique, qui permettent d’évaluer les impacts du changement climatique sur les productions agricoles dans les territoires, avec des déclinaisons par petite région agricole.
La démarche se fera en trois étapes : d’abord sensibiliser les agriculteurs à ce qui va se passer en 2030, 2040 ou 2050 sur leur territoire. Des éléments de communication seront à déployer dès cet hiver, avec l’aide de partenaires. Ensuite il s’agira de réaliser un diagnostic de l’exploitation, qui déterminera les points de vulnérabilité, établira des préconisations et proposera un plan d’adaptation et des solutions opérationnelles. Cela pourra inclure des changements de variété, de culture, de travail du sol, ou même d’assurances. Dès 2024, l’objectif serait de réaliser 10 000 diagnostics par an. La dernière étape de ce plan consiste enfin à identifier et mobiliser les programmes de financement avec les différents acteurs (Etat, région, collectivité), aides européennes ou nationales, dans une logique de guichet (à l’image de ce qui s’est fait pour l’adaptation des logements des particuliers). Une partie de cette adaptation restera nécessairement à la charge de l’agriculteur.