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24/11/2021

FAO: « Et pourtant, elle tourne… »

La FAO, dans ses Perspectives de l’alimentation mises à jour le 11 novembre 2021, vient de réévaluer ses estimations concernant les échanges mondiaux de produits alimentaires pour 2021. Les records devraient être battus en volumes, et plus encore en valeur.

Les dépenses d’importations alimentaires devraient ainsi atteindre le montant de 1.750 milliards d’USD. Soit une augmentation de 14% par rapport à l’année précédente. Bien sûr cette croissance s’explique par la hausse des prix des denrées alimentaires échangées et l’envol des coûts du fret. Il faut souligner également l’impact de la hausse des prix mondiaux des différents intrants.

Les pays en développement représentent 40% du total de ces dépenses d’importation alimentaire, avec une croissance quant à eux de 20% sur l’année. Le Rapport de la FAO souligne que désormais 53 pays dans le monde voient leurs ménages dépenser  plus de 60% de leurs revenus dans l’achat de produits de première nécessité, dont l’alimentation, l’eau, les combustibles et le logement. L’Afrique est particulièrement concernée.

Sur un autre plan, l’Institut National des Études Démographiques -INED– compile les chiffres passés, une population mondiale de 3 milliards d’humains en 1960, 6 en 1999, 8 en 2022 et prévoit 10 milliards d’habitants en 2050.

La capacité qu’a eue l’agriculture de répondre à ce défi alimentaire, alors que la faim et la malnutrition sont loin d’être éradiquées y compris dans les pays occidentaux, a reposé sur les technologies, l’expertise et l’organisation, mais également sur l’utilisation de moyens finis. Désormais, la sobriété doit véritablement s’imposer et la durabilité, y compris dans les régimes alimentaires, doit être mieux comprise et appliquée.                                                                                                                                                        De cette période passée, il reste un concept clé pour l’avenir : le processus d’innovation, doublé d’un besoin de pédagogie sociale et sociétale pour l’adhésion de la collectivité.

Quand Galilée a dû se rétracter de sa thèse de l’héliocentrisme devant l’Eglise, et revenir à la fixité de la Terre, il aurait murmuré « Et pourtant, elle tourne… ». Les faits sont têtus, et finissent par s’imposer. Ce que nous dit indirectement la FAO, c’est que notre planète, à bien des égards, ne tourne pas rond, mais que les échanges mieux régulés, et tout simplement le commerce, font partie des solutions pour répondre à l’hétérogénéité des situations. Le défi des échanges, plutôt que le repli.