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Temps de lecture : 3 min

27/01/2023

Davos : attention à ne pas reléguer la gestion du risque climatique au second rang

Le Forum économique mondial de Davos est l’occasion d’identifier les principaux sujets de préoccupation des grands décideurs politiques et économiques de la planète. Cette réunion annuelle s’est tenue du 16 au 20 janvier 2023.

Le rapport sur les risques mondiaux[1] publié à cette occasion souligne que les conflits et les tensions géopolitiques ont déclenché une série de risques profondément interconnectés à l’échelle internationale. Il met particulièrement l’accent sur les problèmes d’approvisionnement énergétique et alimentaire, qui devraient persister pendant les années à venir. Finalement, le principal risque est que les acteurs concentrent leurs efforts sur la gestion des crises de court terme, aux dépens des actions pour gérer les risques de plus long terme : changement climatique et perte de biodiversité en particulier.

L’illustration suivante présente les principaux risques de court terme (2 ans) à gauche et de long terme (10 ans) à droite identifiés et classés par ordre de gravité décroissante dans ce rapport. Les risques identifiés comme les plus graves à court terme sont d’ordres sociétaux, environnementaux et géopolitiques : il s’agit du coût de la vie (en particulier en raison de l’augmentation des prix de l’énergie et de l’alimentation), des catastrophes naturelles et événements météorologiques extrêmes, de la confrontation géopolitique et de l’échec de l’atténuation du changement climatique.

Les risques identifiés comme les plus graves à un horizon de 10 ans sont tous environnementaux : échec de l’atténuation du changement climatique, échec de l’adaptation au changement climatique, catastrophes naturelles et événements météorologiques extrêmes, perte de biodiversité et effondrement des écosystèmes.

La principale recommandation du rapport face à ce déséquilibre entre gestion des risques court et long terme est l’action collective : entre gouvernements, entre acteurs publics et privés, entre acteurs des pays du nord et des pays du sud.

Ainsi, les risques perçus des dérèglements climatiques restent plus lointains et plus abstraits pour la plupart des décideurs par comparaison aux risques aux effets plus immédiats et plus aigus que chacun peut facilement constater cet hiver : progression générale des charges, pour les ménages comme pour les entreprises, en raison de l’augmentation des prix de l’énergie nécessaire pour se chauffer, poursuivre son activité de production et/ou de transformation et se déplacer.

Et pourtant, n’est-pas cette situation de crise qui devrait au contraire accélérer la transition énergétique, à la fois vers plus de sobriété et vers une proportion plus importante d’énergies renouvelables dans la consommation énergétique totale ?


[1] Global Risk Report 2023 (11 janvier 2023) réalisé en partenariat avec Marsh McLennan et Zurich Insurance Group à partir des estimations de plus de 1200 experts en risques, responsables politiques et leaders de ce secteur à travers le monde