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Temps de lecture : 2 min

16/09/2022

L’eau d’ici et l’eau de là

Edito du Professeur Benoît Grimonprez dans le Quinzomadaire n°18 du 16 septembre 2022 à découvrir sur la plateforme Agridroit.

Cet été, pas une goutte d’eau ou presque n’a foulé la terre de France (métropolitaine). L’hiver dernier n’avait guère été pluvieux, du moins pas assez pour reconstituer les aquifères et pallier la sécheresse qui s’annonçait. Elle fut précoce, intense et interminable. La terre, bien souvent s’en allait en poussière, quand elle n’était pas que pierre contre laquelle le soc de la charrue s’abîme. La vie du sol a fui avec l’eau. Celle du ciel – oiseaux, insectes – a mis les ailes sur les rares points d’humidité restants. A la surface, les prairies sont calcinées par un air brûlant et les cultures ne parviennent plus à cacher leur stress hydrique. Alors il aurait fallu que le paysan amène aux plantes cette eau qui ne tombe plus. Quelques privilégiés par endroit ont pu, mais pas la plupart des cultivateurs, non-équipés, non-autorisés. Le préfet, de toute manière, avait alerté, puis fermé les vannes. Après tout, n’est-ce pas aberrant, pense le vacancier traçant la route vers la plage, d’arroser en pleines restrictions d’eau et en plein soleil ? Et le citoyen de s’interroger : partager la ressource en eau c’est bien beau, mais lorsque la ressource est épuisée ?…