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03/06/2022

Marchés ruraux 2021 : fort rebond des transactions

La Fédération nationale des Safer a présenté le 24 mai 2022 la douzième édition de l’étude des marchés fonciers ruraux établie en collaboration avec les services statistiques du Ministère de l’agriculture et de l’alimentation. Elle constate une nette reprise des transactions sur les marchés fonciers ruraux en 2021 après le ralentissement enregistré en 2020 lors de la crise sanitaire pour la quasi-totalité des marchés à l’exception de celui des maisons à la campagne.

Et pour la première fois depuis 2008, le marché des terres et prés libres redevient majoritaire devant les surfaces vendues occupées. 103 500 transactions ont été notifiées (+ 19,6 %) portant sur 467 800 ha (+15,1 %) pour un montant de 6,8 milliards d’euros (+ 23,5 %).

Le dynamisme du marché n’a toutefois pas entraîné de phénomène spéculatif. Bien au contraire puisque les prix moyens pour les terres et prés libres non bâtis accusent une baisse à 5 940 €/ha (-2,3 %) et dans une moindre mesure pour les surfaces vendues occupées à 4 910 €/ha (-0,4 %). Les prix se rapprochent entre surfaces libres et occupées. Ainsi dans les zones de grandes cultures, le prix moyen est de 7 270 €/ha en terres libres contre 6 260 €/ha pour les surfaces louées. Dans les zones d’élevage bovin, il s’établit respectivement à 4 570 €/ha et 3 690 €/ha.

Les disparités restent toutefois très fortes selon les régions et les territoires. En Bourgogne-Franche Comté, le prix moyen régional des terres et des prés est le plus bas de France, passant sous la barre des 3 000 €/ha, mais dans le Doubs par exemple, en zone AOP Comté, une évolution à la hausse est constatée. Une situation similaire pour la région Auvergne Rhône-Alpes où le prix régional accuse une baisse importante, alors qu’il progresse dans le nord du Cantal. En Bretagne, le marché est actif, mais les prix restent stables et proches de la moyenne nationale.

Le marché des vignes a enregistré en 2021 un rebond des ventes de parcelles et de domaines viticoles portant sur 17 400 ha (+19,3 %). 9 410 transactions notifiées (+ 14,6 %) ont été réalisées pour un montant global d’1 milliard d’euros (+ 27,1 %). Le prix moyen des vignes hors AOP (vins de consommation courante progresse (en particulier en Languedoc-Roussillon et Vallée du Rhône-Provence) et s’établit à 15 000 €/ha (+3,4 %). Celui des vignes à eaux-de vie AOP (Cognac, Armagnac) également : 58 600 €/ha (+5,8 %). Enfin, le prix moyen des transactions sur les ventes de vignes AOP s’établit en 2021 en baisse à 147 900 €/ha (-1,7 %), les AOP Champagne enregistrant une baisse de 5,6 % tandis que les autres AOP progressaient de 2,4 % portées par les ventes d’appellations prestigieuses en Gironde et Côte-d’Or.

Le marché des forêts a retrouvé une dynamique, porté par la demande en bois et par des ventes de petites parcelles. En effet, alors que le prix moyen s’établit en hausse en 2021 à 4 410 €/ha, avec une variabilité très forte : 90 % des transactions s’étagent en effet entre 700 et 13 280 €/ha). 22 490 transactions portant sur 151 800 ha ont été notifiées pour une valeur globale de 2,1 milliards d’euros. Les personnes morales privées représentent 40 % du marché, suivies par les particuliers non agriculteurs (29 %).

Les prix des terres et prés, vignes, forêts et maisons à la campagne sont consultables gratuitement sur le site https://www.le-prix-des-terres.fr.

La Fnsafer a également présenté pour la sixième année une estimation du marché des parts sociales qui serait en hausse de 10 % en volume et 12,8 % en valeur. En 2021, les cessions de parts sociales réalisées par les sociétés de portage de foncier concerneraient 30 700 ha pour un montant de 281 millions d’euros. De leur côté 6 460 transactions réalisées par des sociétés d’exploitation agricole viseraient 613 800 ha pour une valeur de plus d’1 milliard d’euros. En novembre 2022, entrera en application l’obligation de notification aux Safer des cessions de parts et autres opérations modifiant le capital social des sociétés agricoles possédant ou exploitant des biens immobiliers à usage ou à vocation agricole, sous peine de nullité de la vente (loi du 23 décembre 2021).