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Points de vue

Temps de lecture : 4 min

23/02/2023

Ouverture de la plus importante “Ferme France” dans quelques jours : le VIVANT à l’honneur

Après avoir expérimenté le concept de “Race / Région à l’honneur” de 2001 à 2004, le Salon International de l’Agriculture a choisi de définir un thème pour marquer la priorité de chacune de ses éditions. Une belle opportunité pour renouveler l’offre et créer, chaque année, une “urgence à la visite”.

Pour l’édition 2023 qui débute dans quelques jours, le fil rouge, choisi par le salon et décliné par de nombreux exposants, est « Le vivant au quotidien ». Une réelle satisfaction pour l’ex-Directrice du SIA (Salon International de l’Agriculture) que je suis car, lors de mon départ du SIA, j’avais la conviction que le salon et tous les acteurs du monde agricole devaient mieux valoriser ce caractère “extraordinaire” de l’agriculture dans leur communication : le vivant.

Fille et petite-fille d’agriculteurs (polyculture/ élevage laitier) de la Marne, j’ai toujours entendu mes grands-parents et parents se préoccuper de la météo pour déterminer les dates de labour, de semis, de moisson mais aussi pour rentrer les foins au bon moment et gérer les vêlages.

Les médias nous parlent chaque jour, à juste titre, des soucis de sécheresse, de l’obligation d’optimiser la gestion des ressources en eau et du besoin de résilience pour adapter les cultures aux nouvelles contraintes climatiques. Ces sujets sont effectivement très préoccupants car sans eau, ni les plantes, ni les animaux, ni les humains ne peuvent vivre.

Les productions agricoles / viticoles / sylvicoles et cultures spécialisées sont de plus en plus perturbées dans ce contexte de changement climatique, qui s’opère à une vitesse vertigineuse. Cette évolution oblige les acteurs agricoles à modifier leurs pratiques au quotidien, engendrant parfois des investissements conséquents et des hausses de coût qu’il faut savoir expliquer au grand public et aux consommateurs.

La pression extérieure, cette « difficulté » liée au vivant, se vit également dans l’organisation du SIA et de sa gestion quotidienne, ce que j’ai pu observer durant mes 9 années de direction générale.

En effet, accueillir des animaux avec des contraintes réglementaires, techniques ou sanitaires croissantes, notamment du fait des périodes de “vache folle” ou de grippe aviaire, n’a pas toujours été facile mais nous avons toujours su faire face.

Gérer un salon accueillant du vivant n’est pas un long fleuve tranquille. Animaux et végétaux nécessitent un entretien au quotidien pendant les 9 jours de salon donc une logistique appropriée, qui n’est pas toujours aisée en plein cœur de Paris. Cette complexité du vivant à gérer à l’échelle du SIA, suscitait d’ailleurs à la fois l’admiration et la compassion de confrères organisateurs d’autres salons, mais également les frayeurs du Directeur du Parc des Expositions dues aux risques inhérents à la concentration de fourrages, d’animaux et d’humains sous un même hall.

Heureusement, les belles rencontres, les multiples moments de convivialité, l’aura exceptionnelle du SIA, la passion du métier m’ont aidée à surmonter ces inquiétudes partagées et à poursuivre mes engagements pour le monde agricole.

L’agriculture, malgré ses difficultés liées à la gestion du vivant, aux lourdeurs administratives, à la pression sociétale, demeure une activité aux multiples atouts, qui garantit une certaine qualité de vie en milieu rural, que beaucoup de citadins n’ont pas, et propose une palette de métiers souvent méconnus, récemment mis en avant dans la campagne de communication « Entrepreneurs du vivant ».

A bientôt le plaisir de vous rencontrer dans les allées du SIA.