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Points de vue

Temps de lecture : 3 min

10/11/2021

Soyons acteurs du changement avec audace !

La période que nous vivons est assurément mouvante. Nous sommes entrés dans un monde VICA (acronyme francophone du concept VUCA) pour Volatil, Incertain, Complexe et Ambigu. Viennent s’entremêler des problématiques de raréfaction des ressources naturelles, de dégradation des écosystèmes, d’exacerbation de la concurrence internationale, d’accroissement des inégalités sociales, des tensions politiques et de renforcement de la normalisation, mais aussi de foisonnement des idées, de technologies émergentes ou de recomposition des structures.

Ce contexte est devenu notre « nouveau normal ». Il nous faut nous y adapter et nous inscrire dans le mouvement pour nous réinventer, nous régénérer. L’exigence du changement nous concerne tous, collectivement et individuellement. Nos modes de production, nos modes de consommation et – non les moindres – nos modes de pensée doivent évoluer vers plus de sobriété, d’efficacité et de bon sens.

Cela génère des crises diverses. Au sens étymologique du terme, ces crises nous invitent à faire des choix et à opérer des changements en profondeur. Ceux-ci peuvent représenter des coûts politiques et économiques élevés s’ils sont menés trop rapidement et brusquement. Mais le coût de l’inaction peut être encore pire. Il est donc nécessaire d’avoir un projet de long terme pour fixer un cap et faciliter l’adhésion du plus grand nombre. Plus que générer des peurs, ce contexte est aussi une source de nouvelles opportunités entrepreneuriales et organisationnelles. La meilleure façon de ne pas tomber est de bouger en permanence. Ces changements se feront à toutes les échelles : l’agriculteur, l’entreprise agricole, les territoires, les filières, les centres de formation, les fournisseurs d’intrants, de matériels ou encore les métiers du conseil technique, comptable, financier… En avançant collectivement, le risque est partagé.

La phase de transition en cours ne sera pas un chemin linéaire. Il y aura de nombreux obstacles. Des réussites et des échecs, qui eux-mêmes seront sources d’apprentissages. Il n’y aura pas de solutions toutes faites ni de solutions uniques. Les sciences et techniques prendront leur part pour optimiser les modèles. Les politiques publiques aussi, qui proposent des dispositifs incitatifs pour supporter les coûts liés à la transition. Il faut savoir saisir les opportunités offertes tant qu’elles existent car elles ne perdureront certainement pas. La carotte risquerait de se transformer rapidement en bâton. Comme la compensation carbone par exemple.

Mais le principal facteur d’accélération du changement reste l’humain. Savoir désapprendre pour réapprendre sans avoir forcément de références pour changer son modèle d’exploitation et accepter une part de risque. Dépassons les craintes et les oppositions stériles pour donner un nouveau sens au métier d’agriculteur. Oui, on lui en demande beaucoup mais il peut le faire. Les pionniers doivent entrainer les suiveurs que les retardataires rattraperont à leur tour. Ce sera compliqué et complexe, mais cela ne veut pas dire impossible. Ne dit-on pas « Impossible n’est pas français » ?