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Points de vue

Temps de lecture : 5 min

20/05/2020

Choisissons la bioéconomie pour construire le monde d’après

Notre société est vulnérable. La crise du COVID-19 en révèle violemment les fragilités : nos industries délocalisées nous font cruellement défaut (manque de masques, de matières premières pharmaceutiques, d’équipement médical) ; nos dépendances multiples risquent d’occasionner de graves ruptures dans nos chaînes d’approvisionnement ; nous ne sommes tout simplement pas prêts pour affronter les crises sanitaires et environnementales futures que déclenche de plus en plus souvent l’activité humaine.

Face à ces constats, il est nécessaire de nous poser la question de « l’après » et d’anticiper les défis que nous aurons à relever.

En tant que directeur d’IAR, je suis convaincu que la bioéconomie est une partie de la réponse collective que nous pouvons apporter pour garantir notre indépendance alimentaire, énergétique et industrielle, préserver nos modes de vie sur le long terme en adoptant un modèle durable, et développer nos emplois localement.

La bioéconomie est un projet de société qui associe producteurs, industriels, groupes, PME et start-up, universitaires, politiques, citoyens, pour apporter des solutions concrètes et durables de remplacement à des matières premières souvent polluantes, de plus en plus rares et chères. Elle sera d’autant plus vertueuse, que nos pratiques agricoles le seront-elles-aussi, en réduisant leur impact sur l’eau, l’air, les sols et la biodiversité. La bioéconomie est un choix !

Les apôtres de la décroissance opposeront certainement qu’il s’agit toujours d’industries et de réponses aux besoins de consommation croissants d’une population en constante augmentation. Ce n’est pas complètement faux. Mais tant qu’à répondre aux besoins de tous, autant proposer une alimentation, une énergie, des biens de consommation, des habitats, des transports, sains et durables. Et Made in France.

Si nous n’avons pas de pétrole ; nous avons des idées… et des producteurs passionnés et performants, des industriels ouverts à de nouveaux process, des universitaires innovants internationalement reconnus, des entrepreneurs précurseurs et audacieux, des grands groupes solides et investis, des politiques engagés, des citoyens en demande d’alternative économique vertueuse, des matières premières propres et renouvelables… Pour faire de la bioéconomie, l’économie de demain.

Une économie durable, collective et responsable. C’est un des messages-clés de l’agridébat du 25 mai prochain, dont le pôle IAR est partenaire aux côté d’Agridées et des « Clés de l’Agriculture ».