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Points de vue

Temps de lecture : 5 min

30/04/2020

L’agriculture et ses entreprises au rendez-vous des grands défis

Alors qu’une grave crise sanitaire sévit dans le monde entier, chacun semble convaincu que le monde de demain ne pourra être celui d’hier. Probablement. Mais il ne pourra être davantage celui d’avant-hier. Car chacun peut aussi mesurer combien des États stables et économiquement forts et aussi combien les dispositifs d’intervention publics existants, tant au niveau de l’Union européenne que de la France, au profit des entreprises et des citoyens, permettent de gérer cette crise d’une ampleur inégalée.

Certes, il y a sûrement des « ratés », des imperfections, des « trous dans la raquette » et les conséquences de cette pandémie seront « douloureuses » sur la durée. Mais il est une réalité incontestable : c’est l’économie, ses entreprises et leurs collaborateurs qui créent la richesse et permettent de construire et disposer des outils d’accompagnement. Il en est ainsi du secteur agricole européen, et notamment français, qui a démontré sa capacité à répondre présent pour l’alimentation et rappelé combien il était stratégique. Alors, prenons garde aux opportunistes, écologistes radicaux, nostalgiques du Club de Rome et autres décroissants qui voudraient faire fi de cette réalité et exploiter cette crise pour remettre en cause un modèle agricole sûrement imparfait mais aux points de force incontestables.

Les scénarii de demain ne sont pas écrits mais les « y’a qu’à, faut qu’on » fusent et les propositions seront légion :

  • ainsi, pourrait-il être attendu de relocaliser davantage certaines productions et acquérir une plus grande souveraineté alimentaire, voire de vanter des circuits toujours plus courts. Mais cela ne doit pas signifier protectionnisme à outrance ou repli sur soi car, faut-il le rappeler, nous sommes dans une Union européenne et une économie internationale ;
  • ainsi, pourraient être dénoncés les excès d’une mondialisation accélérée. Probablement mais les termes d’exportation, d’importation, de balance commerciale agricole, ne sont pas des “gros mots”. L’Union européenne et particulièrement la France, par leurs potentiels pédo-climatiques et la technicité de leurs acteurs, ont capacité à produire davantage et à contribuer à répondre aux besoins d’Etats dans l’incapacité de le faire et, qui plus est, confrontés demain, tels ceux de l’Afrique subsaharienne, à un gigantesque défi démographique ;
  • ainsi, pourrait être évoquée la montée en gamme de notre agriculture ou le “consommer moins mais mieux”. Certes, mais ne faut-il pas aussi sécuriser l’approvisionnement alimentaire pour tous dans le respect du pouvoir d’achat des ménages ?
  • ainsi, pourrait être revendiquée une transition écologique toujours plus vertueuse et plus rapide sur l’électrique, l’éolien,… mais n’oublions pas de citer les biocarburants et leur impact pour moins de carbone pétrosourcé et leurs coproduits (drèches, tourteaux) pour moins de dépendance protéique en alimentation animale;
  • ainsi, peut-il être rendu “hommage à toute la chaîne de la ferme France, symbole de la deuxième ligne de la guerre contre le coronavirus et réconcilier les citoyens avec ce beau métier qui est celui de « nourrir la nation » comme l’indiquait récemment le Président de la République. Mais aussi, faudra-t-il donner davantage de « respiration » à l’exercice de cette profession.

Il est par contre une certitude pour répondre aux grands défis de l’alimentation, de la transition écologique, de la balance commerciale positive et de l’adaptation au changement climatique : c’est de disposer d’entreprises agricoles qui, capables de s’adapter aux attentes des marchés, puissent être toujours plus performantes, productives, compétitives et donc sans surcharges financières ni sur contraintes environnementales, sans freins à l’innovation ni à l’usage des technologies nouvelles. Ces entreprises agricoles ont su répondre « présentes ». Permettons-leur de poursuivre leurs missions pour répondre aux défis de demain.