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Temps de lecture : 3 min

05/05/2025

Compétitivité des industries de première transformation

A l’occasion d’une conférence qui s’est tenue à Bruxelles le 29 avril 2025, les responsables des industries agroalimentaires de première transformation (Primary Food Processors-PFP) ont souhaité sortir de l’invisibilité relative de ces maillons pourtant essentiels des systèmes alimentaires. PFP est une association européenne qui regroupe l’Association européenne du cacao (ECA), le Comité européen des fabricants de sucre (CEFS), l’Association européenne de la meunerie (EFM), l’Industrie européenne des huiles végétales et des tourteaux (FEDIOL), l’Europe de l’amidon (Starch Europe), et l’Association européenne des protéines végétales (EUVEPRO).

Sur le thème “Du champ au marché : libérer l’avantage concurrentiel des industries agroalimentaires de première transformation”, les six familles professionnelles de PFP ont invité des chercheurs de l’Université de Wageningen, Michel van Galen et Virag Szijjarto, à présenter l’étude qu’ils viennent de réaliser sur la compétitivité des industries membres de PFP.

A l’exception de celles du cacao qui dépendent totalement de l’importation des matières premières, ces industries participent majoritairement à la transformation de productions agricoles européennes (céréales, oléo protéagineux, pommes de terre, betteraves à sucre). Leurs produits et coproduits fournissent les industries alimentaires de seconde transformation comme celles de l’alimentation animale. Globalement il s’agit de la transformation de 250 millions de tonnes de matières premières agricoles dont 90% proviennent de l’agriculture européenne. Tous les secteurs sont en voie de concentration : de 4000 unités industrielles en 2015 les entreprises de PFP en comptaient près de 3100 en 2024. Alors que la meunerie (environ 2800 moulins en 2024) conserve un fort caractère de maillage territorial, les autres secteurs ont déjà atteint un haut niveau de concentration avec des unités industrielles de grande taille. Ensemble ces industries comptent pour 7% de la valeur de la production des industries agroalimentaires. Caractérisées par de bas niveaux de marge et peu de visibilité de la part des politiques publiques, ces industries n’en demeurent pas moins des maillons essentiels des filières agroalimentaires. Soumises aux aléas de la volatilité des marchés mondiaux des matières premières, et plus récemment des nouvelles tensions géopolitiques, elles contribuent au développement de la bioéconomie et de la végétalisation de l’alimentation. Leurs process industriels sont intensifs en consommation d’énergie, et la décarbonation est devenue l’un de leurs défis majeurs. Largement automatisées, ces industries sont responsables de 137 500 emplois directs, mais aussi d’un total de 1,2 millions d’emplois si l’on y ajoute les emplois indirects.

Lors de la conférence du 29 avril 2025, le représentant de la DG AGRI a souligné le rôle de la simplification de la PAC qui permet d’alléger les charges supportées par les agriculteurs et qui contribue également à améliorer la compétitivité industrielle, tandis que le représentant de la DG Energie a reconnu que les spécificités de la première transformation doivent être prises en compte dans le processus de décarbonation résultant du Clean industrial deal (Pacte pour une industrie propre).

Reconnues déjà pour leur compétitivité, les industries de première transformation sont engagées dans des processus d’amélioration continue qui contribuent à la compétitivité de la seconde transformation et, in fine, à une meilleure satisfaction de la demande des consommateurs.