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Temps de lecture : 3 min

19/12/2025

COVALO Hauts-de-France : une coalition pilote pour financer et accélérer la transition

Dans la continuité des dynamiques engagées depuis 2020 par l’association Pour une Agriculture du Vivant (PADV est adhérent d’Agridées) et le plan Agroécologie porté par la Région Hauts-de-France, la DRAAF et la Chambre d’agriculture, 15 acteurs publics, privés et agricoles se sont réunis au sein de la coalition COVALO Hauts-de-France.

Cette coalition a développé une offre d’accompagnement technique visant à sécuriser et faciliter la progression des agriculteurs en leur proposant un conseil technique sur mesure, adapté à leurs besoins et au contexte local. Cette offre repose sur :

  • Un système sécurisé de collecte de données assurant un traitement conforme avec la règlementation sur les données personnelles et le droit de la concurrence ;
  • Un socle d’outils commun à l’échelle de l’exploitation pour piloter la démarche de progrès : à l’entrée dans COVALO, un diagnostic combinant Indice de Régénération (IR) et Label bas carbone établit son engagement dans la transition et formalise un plan d’action. Les deux années suivantes, un questionnaire simplifié permet au « technicien agroécologie » (choisi par l’agriculteur et en coordination avec les autres conseillers cultures) de faire le bilan des pratiques et d’ajuster le plan. Au bout de 3 ans, un nouveau double diagnostic évalue le chemin parcouru.
  • Une participation financière des acteurs filière de la coalition comprenant un cofinancement à hauteur de 1295 € HT la première année pour couvrir le coût du diagnostic initial, puis de 628 € HT par an pendant 3 ans pour cofinancer l’accompagnement technique.

Jerôme Hardy, agriculteur, explique : « Avec COVALO, nous réunissons agriculteurs et industriels autour d’un outil commun, l’IR. Il nous permet de mesurer nos pratiques sur l’ensemble de notre rotation, de mettre en place notre plan de progrès et de bénéficier de primes agroécologiques grâce à la présence des acteurs filières ».

 

Un soutien financier public/privé

Le projet COVALO Hauts-de-France repose sur la prise en compte de l’ensemble des cultures de la rotation de l’agriculteur, condition essentielle pour sécuriser les trajectoires agronomiques. Le contrat de progrès agroécologique est construit avec :

  • Une prime agroécologique supplémentaire d’un montant minimum garanti de 100€/ha accessible dès l’atteinte d’un score d’IR supérieur ou égal à 40. Elle est versée par les acteurs privés pour couvrir le surcoût des pratiques et s’accompagne d’une incitation à la progression libre et volontaire à la discrétion des acteurs filières. Cette prime vise l’atteinte d’un objectif de durabilité commun à la coalition de +10 points d’IR (moy. sur l’ensemble des agriculteurs) et d’un objectif de réduction des émissions de carbone déterminé fin 2026 et basé sur les études menées sur le territoire.
  • Des paiements pour services environnementaux avec, par exemple, le 1er PSE Régénératif financé par l’Agence de l’Eau Artois-Picardie qui soutient 85 agriculteurs sur 5 ans dans le déploiement des pratiques agroécologiques, en les rémunérant pour les services écosystémiques liés à l’eau (érosion, réduction des phytosanitaires…).
  • Une offre bancaire inédite « Transition+ » du Crédit Agricole Nord-de-France : l’offre valorise les pratiques agroécologiques des agriculteurs engagés dans la transition en convertissant leurs performances (bilan carbone, indice de régénération, certification bio…) en avantages économiques et financiers adaptés (taux réduits, tarif préférentiel sur l’assurance récolte ou prairie, réduction des solutions monétiques).

 

Lucas Urbano, vice-Président Agriculture pour la Région EMENA, McCain Foods, complète : « COVALO place l’agriculteur et ses différentes cultures au cœur du projet, c’est une véritable opportunité pour créer des synergies avec les acteurs territoriaux et accélérer la transition vers des systèmes agricoles durables. Chez McCain, notre ambition est de déployer l’agriculture régénératrice sur 100 % des surfaces de pommes de terre produites pour le groupe d’ici 2030 ».

 


Photo : ©Alexis Harnichard