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Temps de lecture : 2 min

28/01/2022

Les engrais décarbonés au service de l’agriculture bas carbone

Le 27 janvier, Agridées a été invité à animer un événement organisé par la société Yara et la Chambre de commerce franco-norvégienne sur le thème de la décarbonation du secteur agroalimentaire. Il s’est tenu à la Résidence de l’ambassadeur de Norvège à Paris. Trois intervenants se sont exprimés sur ce sujet, au croisement des enjeux politiques, économiques et technologiques : Nicolas Broutin, Président de Yara France, Christiane Lambert, Présidente de la FNSEA et du COPA et Irène Tolleret, Députée européenne, groupe RenewEurope. Environ 120 personnes ont pu assister à ces échanges en visio- conférence et poser leurs questions aux orateurs.

Il a été question de « mariage » entre productivité et durabilité, entre le rôle nourricier de l’agriculture, les objectifs de neutralité climatique en 2050 et la nécessaire compétitivité économique du secteur agroalimentaire.

La responsabilité de ce secteur pour la décarbonation de l’économie a été soulignée, ainsi que celle des différents acteurs impliqués dans cette voie, et tout particulièrement les agriculteurs et les industriels. C’est le cas de Yara, groupe norvégien d’envergure internationale leader dans la production et la commercialisation d’engrais azotés.

Quels outils de décarbonation ?

Les intervenants ont insisté sur le rôle de la science et de l’innovation pour une décarbonation efficace. Le groupe Yara s’engage notamment dans la production d’engrais décarbonés en remplaçant les énergies fossiles par des énergies renouvelables pour extraire l’azote de l’air, et en réduisant les émissions de protoxyde d’azote (N2O), puissant gaz à effet de serre, lors de la fabrication des engrais grâce à des catalyseurs performants. De tels engrais décarbonés seront disponibles dans quelques mois, dès 2023.

La décarbonation se tient également au niveau de la production agricole. Ce sont avant tout les outils de l’agronomie (itinéraires culturaux, équilibre entre apports et besoins des plantes, forme d’engrais au profit des ammonitrates et au détriment de l’urée…) et de l’agriculture de précision qui ont été mis en avant lors l’événement du 27 janvier (en particulier avec les outils numériques d’aide à la décision). Les intervenants ont insisté sur le fait que la mobilisation de la sélection variétale pour contribuer à une meilleure efficacité de l’utilisation de l’azote par les plantes cultivées est indispensable, notamment à l’aide des nouvelles techniques génomiques (NGT).

C’est ainsi que les débats se sont inscrits non seulement sur les enjeux de souveraineté alimentaire et industrielle, mais également scientifique et technologique.

L’agriculture bas carbone a été abondamment discutée. Celle-ci est amenée à devenir un nouveau modèle économique construit à partir de méthodologies harmonisées au niveau européen. C’est une des priorités de la présidence française du Conseil de l’Union européenne pendant ce premier semestre 2022. Gageons que le Groupe d’experts mis en place par la Commission européenne sur ce sujet s’inspirera du Label Bas Carbone à la française dans leurs travaux.


photo couverture : De gauche à droite : Nicolas Broutin, Président de Yara France, Marie-Cécile Damave, Responsable innovations et affaires internationales, Agridées, son Excellence Niels Engelschion, ambassadeur de Norvège et Ludovic Caubet, Directeur de la Chambre de Commerce franco-norvégienne.