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Points de vue

Temps de lecture : 3 min

20/09/2024

Parlons d’agriculture

La tempête Boris est passée : le centre de l’Europe, dévasté et inondé, panse ses plaies et compte ses morts.

2024, une année éprouvante, épuisante, infernale. Des pluies incessantes, des rivières qui sortent de leur lit, des animaux qu’il faut aller chercher au milieu de prés inondés, des serres noyées, des semis et des récoltes perturbés, retardés, voire impossibles. Et pour finir, la plus mauvaise moisson depuis 40 ans pour les céréaliers français. Ce n’est pas tout, les viticulteurs et les arboriculteurs ont payé aussi leur tribut, sans oublier les éleveurs, confrontés aux épidémies à répétition touchant bovins, ovins, volailles.

Regardons, ne serait-ce que les quinze dernières années : une collection d’excès météorologiques. Une année trop sèche, l’autre trop humide. Des gelées au printemps, et des averses de grêle, des canicules en escadrille. La ferme France accuse le coup, mais elle n’est pas la seule. Le monde entier connait la même situation : gouttes froides et dômes de chaleur, sécheresses, incendies géants, typhons…

L’adaptation au changement climatique ne peut se limiter à la seule réduction des émissions de gaz à effet de serre (GES), quoiqu’essentielle. Il faut aussi se focaliser, en particulier et de toute urgence, sur la résilience des entreprises agricoles, leur capacité à créer de la valeur, à produire de manière durable, leur capacité à innover et à investir pour réduire les vulnérabilités et les dépendances. Aussi, la question de l’accès à l’eau, de son usage et de la gestion raisonnée de la ressource est de la plus grande importance. La résilience plutôt que les idéologies décroissantes !

L’humain n’est pas en reste, avec bien sûr, au premier plan, le renouvellement des générations. Mais parlons aussi de la place de l’agriculture dans la société, des hommes et femmes qui produisent notre alimentation, reconnue pour sa qualité. Parlons de l’attractivité du métier, pour attirer les compétences dont nos campagnes ont tant besoin. Parlons du mal être en agriculture.

Après 30 ans de “mondialisation heureuse”, le monde s’agite comme un volcan, et connait à nouveau des tensions et des bouleversements, des menaces de rétorsions commerciales, qui mettent en péril les équilibres économiques. Comme les ressources naturelles, l’agriculture redevient une arme stratégique. Il faut prendre de la hauteur et regarder loin pour anticiper.

 

Agridées est au rendez-vous, fort de son expertise et riche de son réseau, pour se mobiliser et contribuer au débat, comme depuis bientôt 160 ans, à travers des propositions innovantes et pertinentes. Il s’agit de porter le progrès en agriculture, car le progrès donne du sens.