Site non disponible sur ce navigateur

Afin de bénéficier d'une expérience optimale nous vous invitons à consulter le site sur Chrome, Edge, Safari ou Mozilla Firefox.

Retour à la liste des contenus

Points de vue

Temps de lecture : 2 min

08/01/2024

Souverainement européen

En ce début d‘année 2024 il convient de s’adresser les meilleurs vœux entre espoirs, promesses et réalités à affronter positivement. L’Europe occupe déjà les esprits avec le marqueur des élections au Parlement européen de début juin qui représenteront un signal politique grandeur nature et entraineront la constitution d’une nouvelle assemblée dont on connait désormais l’importance, y compris sur notre quotidien.

Dans cette période actuelle très troublée sur le plan géopolitique, mais aussi quand l’Europe s’est lancée dans des transitions globales qui doivent trouver leur équilibre entre elles, le rôle des politiques agricoles et alimentaires s’avère central. En conséquence le débat sur le concept de souveraineté alimentaire, qui n’est certes pas dénué d’ambiguïtés, présente l’intérêt d’imposer une réflexion hiérarchique parmi des enjeux complexes.

Il fut un temps où la mondialisation fut qualifiée d’heureuse, tant il est vrai qu’elle a favorisé un développement économique qui a permis à une fraction importante de la population mondiale d’améliorer ses conditions de vie.  On en connait aussi la face cachée par exemple avec son coût écologique, ou avec la désindustrialisation, y compris de tout l’écosystème, qu’elle a entraîné en créant en outre des mécanismes de dépendance lointaine. Une Europe plus heureuse ne peut être qu’une Europe lucide sur le plan géopolitique, et attachée à réduire ses vulnérabilités c’est-à-dire à toujours dynamiser le fait productif dont le tissu territorial représente la meilleure des protections. C’est évidemment le cas dans le domaine agricole.

La souveraineté alimentaire que l’on peut appeler de nos vœux ne constitue en rien un recul, un refus de participer à la prospérité internationale sous forme d’importations ou d’exportations. Au contraire elle fonde son autodétermination sur des objectifs de transition, de modernité en tirant profit de l’innovation, en se dotant simplement d’une capacité régulatrice et protectrice vis-à-vis d’une concurrence qui serait établie sur des normes et des modèles sociétaux et environnementaux destructeurs.

Et en mettent au cœur du dispositif la production, et les entrepreneurs agricoles.

L’Union européenne a encore du travail. Bonne année européenne !