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Notes

Temps de lecture : 10 min

20/03/2020

L’innovation biotech en mode startup pour réussir les transitions agricole, alimentaire et industrielle

Agridées publie sa nouvelle note de think tank « L’innovation biotech en mode startup pour réussir les transitions agricole, alimentaire et industrielle » …

Résumé

Les startups sont des acteurs innovants de l’AgTech et de la Food Tech en France, en Europe et à l’international. Ces jeunes pousses se développent dans des écosystèmes qui leur fournissent un terreau favorable. Le numérique, la robotique, les technologies de l’information et les biotechnologies sont les technologies prépondérantes de l’AgTech et de la Food Tech. Les biotechnologies sont mobilisées par les startups innovantes en réponse aux grands défis actuels : les transitions vers une agriculture plus inspirée de la nature, vers une alimentation promesse de bonne santé et de bien-être, et vers une économie davantage biosourcée et circulaire. Ainsi, les biotechnologies permettent de mettre au point de nouvelles variétés plus résistantes aux stress et des solutions biosourcées (biostimulants, biofertilisants, biocontrôle) pour les agriculteurs ; de diversifier les cultures et de valoriser de nouvelles ressources de biomasse ; et d’installer une bioéconomie vertueuse pour l’environnement en valorisant les déchets en coproduits alimentaires, cosmétiques, énergétiques, ou dans la chimie verte. Tous ces champs d’application sont déjà des réalités, mais avec l’urgence climatique nous avons plus que jamais besoin d’innovation pour réussir ces transitions. Pour cela, il est indispensable de lever certains freins, avant tout réglementaires, financiers et psychologiques chez les agriculteurs, les porteurs de projets innovants, les consommateurs-citoyens et dans les politiques publiques. Il faut mettre en place un cadre réglementaire qui permette aux entreprises de développer des variétés de cultures adaptées aux stress climatiques et sanitaires avec les techniques récentes de sélection, et adapter la réglementation « Nouveaux aliments » pour que les entreprises innovantes partagent les coûts de mise en conformité. En second lieu, le financement de l’innovation doit être plus accessible aux porteurs de projets et être davantage axé sur le passage à l’échelle industrielle. Enfin, les blocages psychologiques doivent être levés chez les chefs d’entreprise agricole pour les aider à prendre le risque d’utiliser de nouveaux outils de production biosourcés et s’engager dans des filières innovantes. La création d’entreprise doit être facilitée pour les chercheurs du secteur public et les étudiants. Aux craintes des consommateurs-citoyens doivent répondre des orientations claires de politique publique pour des projets innovants qui répondent à des enjeux sociétaux, économiques et environnementaux partagés.

Nos propositions

1. Inciter et accompagner les porteurs de projets à innover dans les filières prometteuses Faciliter la création d’entreprise par les chercheurs du secteur public et les étudiants dans leur projet d’entreprise dès leur cycle de fin d’étude et améliorer l’accès des startuppeurs aux outils de financement pour passer à l’échelle industrielle.

2. Adapter et clarifier l’environnement réglementaire  Réduire les coûts de mise en conformité de la réglementations européenne Nouveaux Aliments et inventer un cadre réglementaire pérenne pour les techniques récentes d’amélioration des plantes facilitant le transfert d’innovation dans le secteur des semences, afin de répondre aux impératifs environnementaux, sociétaux et économiques de la transition agricole.

3. Convaincre les décideurs politiques et les citoyens que l’agriculture a besoin d’innovation En affichant clairement des politiques publiques en la matière pour faciliter le transfert d’innovation de projets qui répondent aux besoins sociétaux, environnementaux et économiques partagés.

4. Accompagner les chefs d’entreprise agricole Pour les aider à prendre le risque de changer leurs modes de production en encourageant les recours aux outils biosourcés (biostimulants, biofertilisants, solutions de biocontrôle, variétés sélectionnées adaptées à leurs besoins). Aucune innovation agricole n’aboutit sans passage au champ et l’implication des agriculteurs dans le développement et l’expérimentation doit être encouragée. Ils doivent être reconnus comme un maillon essentiel du transfert d’innovation.   Cette note est le résultat des réflexions d’agridées, en particulier dans le cadre de son groupe de travail « l’innovation biotech en mode startup », qui s’est réuni tout au long de l’année 2019. Merci à tous les participants à ces réunions pour leurs précieuses contributions à nos réflexions.