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27/01/2022

La filière porcine appelle à un soutien urgent de l’Etat

Touchées par un effet de ciseau (effondrement du cours du porc et flambée des coûts de production, notamment du prix de la nourriture au plus haut depuis huit ans), les exploitations porcines françaises perdent actuellement entre 25 et 30 euros par porc.
Cette situation alarme la filière porcine. INAPORC, l’interprofession porcine française, a expliqué le 26 janvier 2022 dans son communiqué de presse que les professionnels craignent l’arrêt de centaines d’élevages dans les deux ans à venir, avec un impact direct sur l’approvisionnement de la filière et une perte significative et durable du potentiel de production au moment de la reprise. L’IFIP et la FNP estiment les pertes des 10 000 élevages français sur 16 mois à 540 millions d’euros.

Pour l’interprofession porcine, l’enjeu consiste à agir aujourd’hui pour maintenir le potentiel de production du porc français et les emplois de la filière, afin de continuer à participer à la souveraineté alimentaire du pays. C’est dans ce sens qu’INAPORC interpelle l’Etat sur la nécessité d’un soutien urgent des pouvoirs publics pour passer le cap. Elle estime que le Prêt Garanti par l’Etat (PGE) ne sera pas suffisant pour sauver les éleveurs.

Ceux-ci sont confrontés à une baisse du cours du porc depuis juin 2021 sur le marché français de référence (Marché du Porc Breton de Plérin) et une concurrence accrue. Sur le marché européen, les prix ont en particulier diminué de 10 % en 2021. Les facteurs de cette baisse des cours sont essentiellement liés à la pandémie de la Covid-19 qui a provoqué une désorganisation d’approvisionnement et de la consommation, mais aussi à l’expansion de la Fièvre Porcine Africaine dans de nombreux pays producteurs et à l’arrêt de la demande chinoise en viande qui a conduit à un engorgement de l’offre sur le marché européen. Nos voisins européens ont toutefois pu accroître leur présence à l’exportation et également sur le marché intérieur français en dépit de ces conditions difficiles (+ 10 % des importations porcines). L’INAPORC estime que cela a été facilité par la mobilisation financière des gouvernements de certains pays, tels que l’Allemagne qui a déjà versé 300 millions d’euros à ses éleveurs. La balle est désormais du côté des Pouvoirs publics français.