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Points de vue

Temps de lecture : 3 min

25/02/2022

Salon de l’agriculture 2022 : le plaisir des retrouvailles

Deux ans sans salon, c’est long ! Annulé en 2021 pour cause de crise sanitaire, le Salon international de l’Agriculture 2022 nous donne l’occasion de nous retrouver dans un climat que l’on aurait aimé enfin apaisé. Mais la guerre en Ukraine et les sanctions annoncées inquiètent légitimement les agriculteurs.

Quoiqu’il en soit, ce rendez-vous annuel de février fait la preuve de ce besoin indispensable de collectif, de convivialité et d’échanges pour recharger nos batteries.

Tant pour notre profession agricole dans toutes ses composantes que pour nos partenaires de l’amont ou de l’aval, ce besoin de contact dans cette ambiance chaleureuse et même souvent festive nous est indispensable. Tant de mois derrière nos écrans pour suivre réunions et conversations nous ont sevrés de ces moments de convivialité au cours desquels nous pouvons prendre le pouls du secteur agricole et agroalimentaire. Et l’on se prête à mieux penser son activité agricole en s’arrachant à un quotidien qui ne nous permet pas de l’appréhender.

Je pense aux éleveurs pour qui obtenir de bonnes places aux concours ne suffit pas. En accompagnant leurs bêtes, ils en profitent pour échanger, comparer, prévoir les futurs croisements, et ainsi améliorer leurs troupeaux en sélectionnant mieux leur portefeuille génétique.

Je pense aux chefs d’entreprise agricole qui cherchent de nouvelles idées, leur présence au salon leur permettant en une seule promenade, de multiples conversations sur les propositions de produits et de services, mais aussi de constater de nouvelles innovations, de nouvelles organisations, qu’ils n’auraient peut-être pas appréhendé en restant dans leurs fermes.

Je pense aux producteurs régionaux pour qui le salon est l’occasion de présenter leurs spécialités et savoir-faire à un public plus large, mélange d’urbains et de ruraux venant d’autres régions que la leur.

Je pense encore aux agents des services de l’Etat ou des organismes publics, aux chercheurs, aux représentants des organisations professionnelles agricoles ou des organismes bancaires et assurantiels, aux professionnels du chiffre et du droit, aux vétérinaires, aux enseignants, que l’on approche également sur le salon à la faveur de rencontres fortuites ou organisées.

Je pense aux acteurs de l’aval qui sont présents, industriels, coopératives, enseignes de la distribution, fédérations nationales de toutes natures ; leur présence est l’occasion d’exprimer une forte reconnaissance toujours bien perçue, l’occasion aussi de mieux exprimer leurs attentes, faisant le lien entre les citoyens consommateurs et leurs fournisseurs. Il est regrettable que, dans un contexte inflationniste, les négociations commerciales se passent si mal, malgré les mesures de la Loi EGAlim 2, votée en octobre 2021.

Bien sûr, les soucis et les préoccupations ne sont pas oubliés, et il ne suffit pas de passer la porte du Salon pour résoudre les problèmes, loin s’en faut, mais retrouver les collègues, écouter ou partager avec eux permet de rompre l’isolement et de se sentir renforcé dans la convivialité.

Et c’est peut-être ça aussi que le grand public vient chercher lors de cette occasion où le rural et l’urbain se côtoient dans le plus grand respect l’un de l’autre. Je ne connais pas d’autres manifestations où une telle pluralité  de propositions à une aussi grande diversité de population soit possible dans une ambiance si chaleureuse. Les hommes et femmes politiques l’ont toujours bien compris et il ne manquera aucun candidat à l’élection présidentielle à l’appel cette année. Recevons-les comme il se doit, nos messages passeront et les politiques pourront en faire bon usage.

Merci aux organisateurs, aux exposants, et aussi au grand public de Paris et de nos régions de nous être autant attentifs.