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Temps de lecture : 2 min

15/04/2022

Chocolat : le choix entre douceur et amertume

Les fêtes de Pâques entretiennent la flamme du chocolat. Moins que Noël qui représente 10% de la consommation annuelle française, mais avec un pic de 4 à 5% sous forme de cloches, oeufs, lapins et autres confiseries, gâteaux…Pâques constitue la deuxième période privilégiée pour un régal certain.

Tout au long de l’année, les tablettes suivies des pâtes à tartiner dominent le marché en grandes surfaces, à hauteur cumulée de 60% des quantités qui y sont vendues (350 000 tonnes). Les Français aiment le chocolat sous toutes ses formes (Ils sont les champions du monde de la consommation d’une pâte à tartiner très connue), et en avalent goulûment ou avec componction entre 6 et 7 kg par an. C’est moins que les Suisses ou les Allemands, mais nous sommes dans le top ten. Le goût français pour les terroirs, variétés, arômes, labels équitable ou bio … contribue à une segmentation de l’offre, c’est le chocolat noir qui a notre préférence[1].

 

Le cacao fait partie de la longue liste des produits agricoles et alimentaires originaires d’Amérique Centrale et du Sud, sans qui notre assiette et nos tasses seraient d’une grande tristesse. Le «cacahuatl » ou « eau amère » selon une langue ancienne de l’actuel Mexique a été remarqué par les conquistadores, connu un succès progressif en Europe avant de connaître son industrialisation et sa mondialisation tant en termes de production que de consommation. Aujourd’hui l’Afrique produit les 3/4 des fèves de cacao dans le monde (5 millions de tonnes) dont 60% principalement par la Côte d’Ivoire, et le Ghana. L’Europe demeure la zone leader pour les industries de broyage.

Dans ce précis de mondialisation, que l’on retrouve avec d’autres produits tropicaux, se joue en permanence la relation de puissance en matière de prix entre principaux pays producteurs et grandes firmes internationales, et en même temps l’intérêt commun de développer une économie cacaoyère durable qui doit intégrer les conséquences des évolutions climatiques, du déboisement, et chercher à améliorer les conditions de travail y compris des enfants. L’organisation internationale du cacao (ICCO) organisation intergouvernementale créée en 1973 s’attaque à ces enjeux, essentiels dans l’absolu, mais également désormais évalués par les consommateurs.

 

La planète agricole et alimentaire n’est pas seulement regroupée autour de produits considérés comme étant des bases essentielles de la souveraineté alimentaire, tel le blé ou le soja. D’autres sont également cruciaux pour leur apport de valeur, d’équilibre régionaux, et de contribution aux problématiques générales définies dans les Objectifs de développement durable (ODD) des Nations Unies. Un Farm to fork différent.

 

La planète chocolat, un monde de douceur qu’il faut goûter, déguster, partager. En toute conscience. Joyeuses Pâques !

 


[1] Syndicat du chocolat : https://www.syndicatduchocolat.fr/