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Points de vue

Temps de lecture : 5 min

17/03/2023

Résilience alimentaire : de quoi es-tu le nom ?

Il y a 10 jours, le Salon international de l’Agriculture fermait ses portes. Salon des retrouvailles en 2022 suite à la pandémie qui n’avait pas permis qu’il se tienne en 2021, cette nouvelle édition est apparue particulièrement “vivante” et bon-enfant. Du hall des éleveurs, à celui des régions, en passant par le hall des Institutionnels, durant un temps restreint et de façon très concentrée se réunissent toutes les parties prenantes d’un système alimentaire à la mécanique apparemment bien huilée. Mais notre modèle peut-il encore perdurer au regard de nombreux signaux d’alerte que nous recevons : depuis la sécheresse hivernale, en passant par les derniers chiffres sur l’obésité infantile ou encore la crise énergétique… tout ça sur fond de changement climatique ?

La notion de « souveraineté alimentaire » était sur toutes les lèvres, et à juste titre lors de ce salon. Je pourrais aussi parler de « sécurité alimentaire », ou bien de « transition alimentaire ». Mais au final, il s’agit pour moi de « résilience alimentaire ». La résilience alimentaire embrasse dans son approche toutes les notions précédentes puisqu’elle vise la mise en place d’un système alimentaire capable de nourrir en quantité ET en qualité ET en tout temps. Elle considère la mise en place de conditions techniques, agronomiques et sociales sur le temps long.

 

La résilience alimentaire suppose une approche systémique, holistique. A l’image d’une chaîne dont le maillon le plus faible en détermine la robustesse, notre système alimentaire n’est résilient qu’à la hauteur de notre maillon le plus faible. Demain, l’agriculture sera pensée pour et par nos territoires, adaptée à leurs spécificités. Elle sera plus économe en intrants et résistante au changement climatique, les circuits logistiques seront plus courts et mieux connectés avec les circuits longs, les productions des territoires plus diversifiées, la transformation plus proche de la ferme et les métiers mieux valorisés. Tous les maillons de la chaîne seront complémentaires.

 

Le Conseil National pour la Résilience Alimentaire (CNRA) s’attache à réunir dans ses 6 collèges les acteurs mobilisés pour ce nouveau système résilient : Agriculteurs, Solutions Locales, Grandes Entreprises, Collectivités Territoriales, Institutions et Citoyens. Il est le lieu d’un débat collectif et apaisé, pour sortir des guerres de tranchées, qui n’aboutissent à rien, et pour aller vers un consensus acceptable et force de propositions concrètes et opérationnelles.

Avec l’élection récente d’un nouveau président, Bernard Ader, agriculteur dans le Sud-Ouest, qui vient prendre la suite de Maximilien Rouer, le CNRA, dont Agridées est partenaire, entend accélérer la transition alimentaire, en co-construction avec l’ensemble des acteurs de la chaîne de valeur.