Florent d’Hérouville

1/ Leyton est peu connu dans le monde agricole, pouvez-vous présenter votre entreprise ?

Leyton est un cabinet de conseil français présent à l’international. Fondé en 1997 par François Gouillard et Olivier de Baumigny, notre objectif est de donner à nos clients les moyens de réaliser leurs ambitions environnementales et économiques en activant des leviers de financements pour leur permettre de développer leurs projets. Les 3 000 collaborateurs accompagnent plus de 50 000 clients dans le monde et identifient le levier de financement le plus adapté à leur situation.

Les leviers de financements que nous activons ont pour objectif d’accélérer la transition des secteurs par l’innovation, de faciliter la transition économique et d’accompagner la transition énergétique. Ces leviers peuvent porter sur la fiscalité, l’obtention de subventions ou l’optimisation de charges.

Ainsi, nos consultants experts s’engagent au quotidien auprès de nos clients pour leur apporter des solutions financières concrètes et adaptées à leurs enjeux. Nos méthodes et notre savoir-faire contribuent, d’une part, à maximiser le potentiel de développement et la pérennité de nos parties prenantes et permettent, d’autre part, à nos clients de se concentrer sur leurs cœurs de métier.

Leyton travaille historiquement avec certaines familles du secteur agricole comme l’agroalimentaire ou d’autres acteurs intervenant en amont des fermes. Depuis 2 ans, nous nous adressons à un nouveau segment du secteur : les agriculteurs. Ainsi aujourd’hui, nous accompagnons plus de 1000 fermes. Pour atteindre ce nombre d’agriculteurs, nous avons multiplié les rencontres avec les acteurs du secteur et nous avons engagé plus de 70 ingénieurs agronomes. Nous avons également depuis peu mis en place des webinaires pour permettre à plus d’agriculteurs de connaitre les leviers que nous activons.

2/ La transition agroécologique a un coût important. Quels leviers voyez-vous pour améliorer son financement ?

Chez Leyton nous estimons que le coût de la transition pour une ferme est de l’ordre de 60 000 € par an. Malgré cela, nous pensons que le report de la transition est une prise de risque sur la pérennité de l’activité de l’exploitation. En parallèle, à l’heure du surendettement des fermes et des complexités de valorisation de leur production il s’agit d’un investissement important. A cela s’ajoute les limites techniques auxquelles l’agriculteur est confronté lorsqu’il s’engage dans un changement de pratiques. Il sera donc amené à conduire des expérimentations sur ses pratiques, et pour beaucoup d’entre eux, à entreprendre des travaux de recherche et développement qui pourraient réduire leur production. Ces travaux menés sont pourtant nécessaires pour assurer une production alimentaire en tenant compte de l’enjeu climatique.

Pour accompagner le monde agricole et répondre à ces enjeux de financement, Leyton a développé un accompagnement au financement de la transition agricole appliqué à l’échelle de l’exploitation. Concrètement, le cabinet met en œuvre ses savoir faire historiques sur les enjeux fiscaux, financiers et techniques pour structurer, sécuriser et valoriser les travaux de recherche et développement d’ores et déjà réalisés par l’agriculteur puis un accompagnement dans le financement des investissements futurs.

Les leviers étudiés dépendent du contexte de l’exploitation mais ils reposent tous sur des compétences historiques du cabinet. En moyenne nos ingénieurs agronomes, qui travaillent exclusivement pour les fermes, identifient 17 000€ par an de financement par ferme. Aujourd’hui, nous avons identifié plus de 30 millions d’euros pour les fermes en transition via notre accompagnement.

3/ Quelles sont les solutions d’accompagnement que vous proposez aux chefs d’entreprise agricole ? 

L’accompagnement que nous proposons est exclusivement réalisé par des experts du secteur agricole. Nous nous appuyons sur nos méthodologies éprouvées depuis maintenant 25 ans tout en les améliorant au fur et à mesure des spécificités des cas rencontrés. Les agriculteurs bénéficient d’un haut niveau d’expertise sur le plan technique et sur le plan financier.

La méthodologie se découpe en 5 étapes : (i) l’audit de l’exploitation pour analyser les aspects techniques et financiers, (ii) estimation des montants à aller chercher, (iii) proposition des leviers à l’agriculteur qu’il est libre de refuser sans facturation, (iv) rédaction de l’ensemble des documents nécessaires à la justification et l’obtention des montants et (v) prise en charge des contacts avec l’administration pour sécuriser et accélérer la perception des montants.

Les leviers que nous activons ont une part de rétroactivité, nous appliquons donc cette méthodologie sur toute la période éligible qui peut s’étendre jusqu’à 3 ans. Pour chaque année le chef d’entreprise agricole est en mesure de refuser ou d’appliquer la mise en application des leviers que nos ingénieurs agronomes ont identifiés. En cas de refus de la mise en application, les étapes précédentes sont à la charge de Leyton et les étapes suivantes ne sont pas engagées. En cas d’acceptation, nous attendons la perception des montants avant d’exiger le paiement de la facture.

Nous avons mis en place des procédures internes afin de tenir compte des spécificités du secteur agricole. De nombreuses parties prenantes gravitent au sein et autour des fermes. Chacune d’entre elles ont un emploi du temps chargé, notre travail consiste aussi à optimiser le temps que nous demandons à chacun pour identifier le meilleur montant pour la ferme. Nous sommes ainsi habitués à travailler avec différents types d’acteurs comme les comptables et experts-comptables, les accompagnateurs techniques, les plateformes familières à la profession, etc.

Nous avons mis en place un lien permanent pour nos webinaires à l’adresse suivante pour celles et ceux qui veulent en savoir plus : https://leyton.com/fr/transition-agricole/