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3 questions à

Temps de lecture : 5 min

26/10/2023

Héloïse Le Bars

Héloïse Le Bars, co-responsable RSE (Responsabilité Sociétale des Entreprises) a répondu à nos questions.

1/ Pouvez-vous nous expliquer de quelle façon Olga s’intéresse à l’agroforesterie ?

 

La place des arbres dans nos paysages est centrale et les services écosystémiques rendus par ces derniers sont multiples : puits de carbone, réservoir de biodiversité, lutte anti-érosion, délimitation de parcelles, etc. L’agroforesterie émane en définitive de pratiques ancestrales consistant à entretenir et préserver le patrimoine bocager en parallèle des autres productions agricoles. Dans ses pratiques, l’agriculteur doit donc intégrer la gestion des arbres et des haies présents sur ses terres afin de pouvoir ensuite les valoriser. Soutenir les pratiques agricoles vertueuses fait partie des engagements d’Olga depuis toujours. Les engagements de l’entreprise en faveur de l’agroforesterie se sont d’abord concrétisés par le soutien des actions de l’AFAC (Association Française de l’Arbre Champêtre) via notre marque laitière bio Vrai et par la suite lorsque nous avons participé à la création du Fonds pour l’Arbre aux côtés de l’AFAC et de la Fondation Yves Rocher. Aujourd’hui le Fonds pour l’Arbre est une structure de financement privée qui accompagne les opérateurs de l’agroforesterie dans leurs missions de plantation, de gestion des haies ou même dans leur structuration. Cet enracinement technique permet également au Fonds d’être un interlocuteur crédible auprès des institutions publiques.

 

2/ Concrètement comment se passe l’accompagnement des agriculteurs qui suivent le programme ? (technique et financier)

Sur le plan technique, les agriculteurs sont accompagnés par des structures d’ingénierie territoriale qui sont les membres du réseau AFAC-Agroforesteries. Parmi elles on retrouve les Chambres d’Agriculture, les Parcs Naturels Régionaux, les fédérations départementales des chasseurs, des associations spécialisées ou encore les lycées agricoles. Au-delà de l’accompagnement technique, ces opérateurs ont également vocation à sensibiliser un public plus large notamment au travers d’animations auprès de particuliers, d’établissements scolaires, etc. En trois campagnes d’appel à projet, le Fonds pour l’Arbre a soutenu la plantation et la gestion durable de plus d’1,5 millions d’arbres chez 2000 agriculteurs grâce à un budget annuel d’environ un million d’euros.

L’aide financière se matérialise sous différentes formes. Tout d’abord via le soutien à l’achat de plants en particulier ceux de la marque Végétal local qui promeut des essences rustiques et adaptées aux territoires (49% des plantations en 2022-2023). Ensuite par les aides allouées à des groupements d’agriculteurs à la mise en œuvre du Label Haie, garant de la gestion durable des haies et par le financement de ressources humaines dédiées à l’accompagnement des agriculteurs et rattachés aux structures d’ingénierie territoriale. Enfin, le financement peut également permettre la structuration de l’action territoriale en AFAC régionales afin de porter la vision du réseau au plus près des territoires.

 

3/ Vous avez cocréé un nouveau prix au Concours Général Agricole récompensant les agriculteurs pratiquant l’agroforesterie, quels types de projets agricoles y sont sélectionnés ? 

La première édition du Concours Général Agricole section Agroforesterie s’est tenue en 2018 lors du Salon International de l’Agriculture. Un point particulièrement intéressant de cette section est qu’elle met en avant non pas les produits, le résultat, mais bien les pratiques agricoles, le moyen de production. L’attention est essentiellement portée sur la façon dont les agriculteurs perçoivent et utilisent l’arbre au sein de leur exploitation qu’il s’agisse de haies, de vergers ou de forêts. La valorisation des pratiques agroforestières pour les agriculteurs est diverse : productions alimentaires, bois d’œuvre, biomasse, etc. Parmi les lauréats de l’édition 2023, il y avait l’EARL du Bois située dans l’Orne à Juvigny-Val-d’Andaine, une ferme biologique de 60ha, dont 53ha de prairies et 7ha de prés-vergers, combinant élevage de vaches laitières, production et transformation cidricole. Le lait est collecté pour produire du camembert AOP et les fruits sont transformés sur place en jus, cidre, poiré et calvados et distribués en circuits courts. Cette exploitation est le parfait exemple d’une alliance entre production agricole de qualité et gestion durable des arbres et des haies, le tout dans l’objectif de conserver le patrimoine bocager régional.