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Points de vue

Temps de lecture : 3 min

30/05/2024

Choisir ses dépendances pour retrouver une vraie souveraineté

L’Union européenne n’est pas un Etat. Elle est une coopération institutionnalisée entre nations souveraines qui ont décidé, parce qu’elles partagent des intérêts communs, d’agir ensemble. C’est la méthode Schuman qui a construit l’Europe avec succès depuis plus de 70 ans.
D’abord concentrée sur les affaires intérieures (politique agricole, marché et monnaie uniques…) elle est désormais interpellée par le monde et doit relever les défis de sa sécurité et de sa souveraineté.

C’est véritablement une nouvelle phase de la construction européenne qui s’est ouverte avec la crise sanitaire et l’agression russe de l’Ukraine. Jusqu’ici les efforts portaient sur la règlementation, les normes, qu’on voulait communes et souvent exportables parce qu’exemplaires.

Les Européens ont réagi ensemble au Covid et à la relance de leur économie ; ils sont unis face à la Russie. Les derniers mois du Parlement européen sortant ont confirmé que les stratégies européennes avaient changé.

Avant de règlementer il faut produire. Il faut savoir rester ouvert mais choisir ses dépendances et défendre un modèle européen unique en regagnant une souveraineté perdue ou déléguée à d’autres. C’est un travail de longue haleine.

Il a commencé et va s’amplifier. C’est essentiel pour assurer l’indépendance des Européens qui peuvent reconquérir leur souveraineté au travers de politiques communes en pleine évolution.

La PAC est historiquement la première d’entre elles. Elle doit rester prioritaire et mieux organiser le soutien aux transitions numérique et environnementale que les acteurs du secteur ont déjà entamées. Il en va de la qualité et la sécurité alimentaire de nos concitoyens et de l’avenir de l’agriculture européenne, au premier rang desquelles celle de la France qui recèle tant de qualités qu’il y a de bonnes raisons de rompre avec le pessimisme ambiant et d’afficher un optimisme volontaire.